Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) sérotype 8 - Epizootie de 2023-2024

Mis à jour le 05/12/2023

Fièvre catarrhale ovine (FCO) dans les cheptels bourbonnais de bovins allaitants : après une explosion des cas cliniques dans le sud du Massif Central, une recrudescence de cas cliniques est observée dans l'Allier depuis novembre 2023.

Plusieurs suspicions cliniques ont été confirmées par des analyses depuis le 25 octobre

Dans l’Allier, depuis le 25 octobre 2023, ce sont plus d'une vingtaine de suspicions cliniques de FCO sur des bovins et des ovins qui ont été déclarées aux services vétérinaires par les vétérinaires sanitaires des élevages concernés.

Au 14 novembre, il apparaît que 9 suspicions cliniques (7 bovins, 2 ovins) sont confirmées par des analyses virologiques. Seule la présence du virus FCO de sérotype 8 a été détectée. Les élevages concernés sont principalement situés dans la Montagne Bourbonnaise mais deux foyers ont aussi été identifiés à proximité de Gannat et de Montluçon.

Cette recrudescence de cas cliniques dans l'Allier fait suite à l'épizootie survenue courant août dans le sud du Massif Central (Lozère, Cantal, Aveyron).

Après expertise de l'ANSES, il s'avère que le virus qui sévit actuellement est un variant du sérotype 8.

Une circulation virale importante et des conséquences pour l’activité de la filière

Les contrôles réalisés dans le cadre des échanges internationaux de bovins permettent de mettre en évidence la circulation virale de FCO dans nos élevages allaitants.

Ce virus, mis en évidence en 2008 puis réapparu en 2015, circule très largement dans les cheptels bovins bourbonnais et entrave les activités de la filière.

Bien que la FCO constitue une maladie contagieuse réglementée, la confirmation d’un cas clinique de FCO (de sérotype endémique 4 ou 8) n’entraîne aucune mesure coercitive de la part de l’administration.

Néanmoins, il importe de préciser que les conditions sanitaires à l’exportation vers certains pays tiers impliquent l’absence récente de cas clinique de FCO dans l’élevage d’origine des bovins concernés.

La protection des cheptels repose avant tout sur la vaccination des reproducteurs

La vaccination des cheptels reste la seule mesure efficace contre la circulation virale et l’apparition de cas cliniques.

Plusieurs vaccins disposent d’une autorisation de mise sur le marché pour la protection des bovins contre les virus FCO. Ils peuvent être administrés aux animaux dès l’âge de 2 mois et demi.

L’acte de vaccination peut être le fait de l’éleveur lui-même pour les animaux du cheptel souche (tous les reproducteurs non destinés aux échanges internationaux). A l’instar de tout autre vaccin, il est recommandé d’achever cette vaccination au plus tard 15 jours avant la mise à la reproduction.

En outre, dans le cas de bovins destinés aux échanges intracommunautaires ou aux exportations, la vaccination doit être effectuée par un vétérinaire sanitaire qui certifie sa réalisation.

Pour une protection optimale, une vaccination précoce est recommandée.

Il convient de rappeler que le vétérinaire sanitaire reste l’interlocuteur privilégié de l’éleveur pour la mise en œuvre de la vaccination.

La FCO est une maladie contagieuse des ruminants

Il est rappelé que la FCO est une maladie virale, transmise par des moucherons piqueurs (Culicoïdes). Les espèces sensibles à la FCO sont les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages.

Cette maladie est strictement animale ; elle n’est pas transmissible à l’homme et elle n’affecte pas la qualité des denrées. La fièvre catarrhale ovine ne présente donc aucun danger pour l’homme ni pour les consommateurs.

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